lundi 20 avril 2015

A Radio Broadcast About The Testimony of a Woman Who Experienced Emigration to Montana During his Youth




Radio broadcast (France Culture), entitled "Montana 1910 : Une petite Française dans la prairie"


Here is a previoulsy unreleased testimony (recorded on March 1900) of a young French girl discovering Montana at the beginning of the preivous century.

In 1910, then aged 12, Marie Delos lived in Montana, alone with his mother and a cousin, in the middle of sheeps and wild horses.
It thus was by sending emissaries around the world that the textile industrialist families of northern France supplied their wool production.
Marie Delos tells her childhood souvenirs and brings back to life this uncredibly hard life where cold, silence and isolation form an everyday life far distant from her confortable social origins.








In order to give an extract of her testimony, we reproduce the beginning of the broadcast transcription (in French)



Introduction
Héritière d’une famille mi-péruvienne mi-française par son arrière-grand-père paternel parti faire fortune au Pérou, Marie Délos a été entraînée au début du siècle dernier, depuis la tranquille bourgeoisie de Tourcoing vers la demeure d’un cousin parti faire fortune là-bas, dans le Montana, Etat alors qualifié de froid et sauvage, tout au nord des Etats-Unis.

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Née en 1897 à Tourcoing. Père (Nord) industriel, avait une filature de laine. Il est mort à 37 ans. Mère (Paris) restée veuve avec deux enfants. Rentrés à Paris. Frère mort à 9 ans (elle en avait alors 6). Mère avait un neveu (d’une vingtaine d’années) qu’elle aimait bcp. Ce neveu n’aimait pas la vie sédentaire. Il avait pensé être médecin dans la Marine.
Ami qui avait été dans le Far-West : « puisque votre neveu aime bcp l’aventure, il peut venir au Montana ».
A 12 ans, elle est emmenée par sa mère aux Etats-Unis, dans le Montana.
A l’est : plaines immenses, accidentées, impétueuses rivières, nature grandiose et dangereuse. En 1910, il n’y avait que des pistes de terre, des voitures à cheval, pas d’électricité, pas d’eau courante.

Quand le neveu est parti au Montana, il devait avoir 18 ans. Il est arrivé à Miles-City (1906).
Grand Etat. Pas de route à l’époque, que des pistes. Il connaissait à peine l’anglais (l’anglais du bachot). Il a pris une voiture : un jour et demi pour aller dans un ranch. Il y avait pas mal de cow-boys mais c’était aussi une exploitation. Au bout de 3 jours, on lui a dit : « vous allez garder des moutons » (3.000 moutons). Sheep-wagon : roulotte/caravane pour les berges, pour garder les moutons. On nous laisse là pendant 8 jours (pleine campagne), avec un cheval et un chien. Problèmes si : pleine-lune, coyotes.

Comme il était un peu seul, isolé, ma mère l’aimait beaucoup. Elle est partie le voir (Marie avait à peu près 10 ans). Il était à la fois cow-boy et directeur d’une cotonnière au Tonkin. Partit en 1903 aux Etats-Unis, pcq quelqu’un lui a dit qu’un ami de la famille s’était là-bas et qu’il pourrait le piloter sur place. Donc partit à 18 ans, son bac en poche, aux Etats-Unis, où on lui a proposé de garder les moutons. Il a décidé de partir, de tenter sa chance (l’a refait, après, au Tonkin, sans savoir comment diriger une cotonnière.

Traversée : 8 jours (transats, très confortable). Train : wagons-lits (car fallait passer 2-3 nuits pour y arriver), très confortable.
Nous sommes arrivés dans la même ville, il n’y avait toujours pas de voiture, on couchait en route. Il n’y a pas de village. Les ranchers se groupaient (4-5 familles qui vivaient à côté des unes des autres).
Arrivés la première nuit dans ce ranch, son cousin dit qu’il voudrait pour elle et sa mère des draps. La femme/hôtesse cogne dans une porte et elle dit au type de s’en aller de là. Sort de cette chambre un type qui dormait profondément donc qui était réveillé, les cheveux hirsutes. Il sort avec ses bottes et sa selle aux mains. Fallait donc coucher dans les draps de ce garçon.

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